• Une suite qui dérange, le temps de l'action

     

    J'ai une ou deux rubriques dans mon blog qui s'intitule "livres" et "films documentaires". Et je ne les remplis pas du quart de la moitié de ce que je lis ou regarde réellement.

    Ne me demandez pas pourquoi, il peut y avoir plusieurs raisons.

     

    Pour en finir avec l'écologie punitiveRécemment par exemple j'ai lu "Pour en finir avec l'écologie punitive". Un essai tout à fait accessible qui explique très clairement que l'écologie doit être utilisé comme un moyen et non comme un résultat. Avec exemples à l'appui comme quoi l'économie se porte beaucoup mieux quand l'écologie est utilisée comme moyen.

     

    J'ai aussi feuilleté un livre qui s'appelle "2038 les futurs du monde", qui thématique par thématique, décortique la réalité, ce qu'il va se passer si on continue comme ça et des solutions pour que ça ne continue pas comme ça. Si mon père avait encore été là, j'aurai pu lui lire le chapitre sur la démographie et sur le fait que non, la seule solution n'est pas de diminuer la population par deux, voire trois...

     

    2038 les futurs du monde

     

    Bref. Ce soir j'ai regardé "Une suite qui dérange". A vrai dire, j'ai regardé "Une vérité qui dérange" pour la première fois il y a quelques mois seulement. Je crois que si je ne suis pas venu vous en parler c'est juste parce que ça ne faisait que répéter ce qu'on sait désormais déjà.

    J'ai cru que cette suite allait être pareil.

    Mais non.

    Une suite qui dérange, le temps de l'action

    J'ai été subjuguée, révoltée, désespérée, et pleine d'espoir en regardant ce film.

    J'y ai vu un Al Gore tellement humain qui a le même discours que moi, bien qu'évidemment nous n'opérions pas du tout au même niveau. Son discours est le suivant : 

    Je fais ce que je peux et ce que je sais faire. J'ai connu beaucoup de défaites mais je garde espoir. Il faut se battre et il faut faire passer le message pour continuer.

    Il a été présent lors de l'accord de Paris sur le climat, en décembre 2015 et sa conclusion est limpide :

    C'est très bien que tout le monde se soit mis d'accord mais il va falloir se battre pour que tout le monde le respecte.

    Le film se termine plus ou moins sur l'élection de Donald Trump et tout ce qu'on sait : son souhait de rester sur les énergies fossiles, sa sortie de l'accord sur le climat etc.

    Al Gore pourrait baisser les bras mais il ne le fait pas.

    Parce que, comme il le dit, dans l'Histoire, le bien a toujours gagné. Et que c'est bien et normal de ne pas polluer la Terre et de laisser à monde propre à nos enfants.

    Ce film me paraît bien plus pertinent que le précédent. Peut-être parce qu'il touche beaucoup aux émotions. Al Gore était à Paris le 13 novembre 2015 au soir, pour une émission sur le climat justement. Émission qui a bien évidemment été interrompue. On est en droit de se demander pourquoi cette séquence est restée, cela n'apporte rien sur le climat en soi. Si ce n'est peut-être le fait que cela a eu lieu deux semaines avant la COP21, qui a été maintenu, et qu'il y a eu un véritable élan de solidarité de la part de la centaine de pays présents pour la COP21.

    Et si on peut être solidaire en étant si différents, en ayant chacun des besoins différents, alors l'espoir est sûrement permis.


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  • En quête de sensNathanaël et Marc sont des amis d'enfance. Ils se retrouvent après s'être perdu de vue pendant 10 ans. Nathanaël vient de filmer un documentaire sur l'accès à l'eau potable en Inde, et Marc travaille en marketing à New York pour une entreprise qui vend de l'eau en bouteille...

    Après avoir vu plusieurs films documentaires prêtés par Nathanaël, Marc a alors une prise de conscience : il fait amplement partie du problème (le problème "zécolo" mais qui englobe tellement de choses qu'on ne peut pas vraiment lui coller juste une étiquette).

    Alors Marc décide de tout quitter et de rejoindre Nathanaël en Inde. A deux, ils vont faire ce film : En quête de sens.

    On pourrait dire : encore un film sur les solutions, les gens qui changent les mondes, les alternatives, les possibilités. Oui, on retrouve des personnes comme Pierre Rabhi ou Vandana Shiva (qu'on a déjà vu notamment dans le film "Demain"). Mais les deux amis ont un cheminement un peu différent...

    En effet, même si ça paraît évident à dire, Marc a rapidement compris qu'avant de changer le monde, il devait d'abord se changer lui-même.

    Alors oui, trier ses poubelles, manger bio, local, faire moins de déchets possible, se procurer une énergie verte, souscrire dans une banque éthique et solidaire... oui, tout ça, on peut tous le faire si on s'en donne les moyens. Mais pour moi, le "sens" de ce film est bien : à quoi ça sert de faire tout ça si on n'est pas bienveillant envers soi et envers les autres ? A quoi ça sert de faire ça si on est agressif les uns envers les autres ?

     

    Photo by Providence Doucet on Unsplash

     

    Et après, tout coule de source : si on est bienveillant envers soi, on l'est envers les autres. Et les autres ça englobe toute la nature. Donc on respecte la nature, les animaux, le cycle de la vie. Et on essaye du coup, de reproduire ce cycle... et c'est alors un cercle vertueux et tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes !

    Oui bon, évidemment là ça fait un peu monde de bisounours, et j'ai déjà eu une discussion envolée avec mon mari sur le sujet parce que ce film parle de "spiritualité". Et que pour certains, la "spiritualité" c'est trop abstrait, trop proche de croyances qui n'aideront en rien...

    Mais en fait moi j'y crois.

    J'ai pratiqué pendant quelques mois la méditation de pleine conscience. Je sais qu'il faut que je reprenne mais je sais aussi que les bienfaits sont toujours là. Je continue à lire beaucoup sur le sujet et je sais que quand je serai prête, je le ferai.

    Et prendre du temps pour de l'introspection (sans faire une psychoanalyse de 30 ans), c'est une manière de se ressourcer formidable. Ça prend un peu de temps mais c'est tout. Et on peut le faire devant un magnifique paysage enneigé, par exemple (cet exemple n'a évidemment aucun rapport avec les conditions climatiques du moment !)

    paysage enneigé

     


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  • UtopiaPourquoi donc viendrais-je vous parler ici d'une série télé ?

    Pour la simple et bonne raison que son sujet principal concerne notre avenir à tous.

    Un scientifique a inventé un virus qui rendrait la moitié de l'humanité stérile. Certaines personnes bien placés veulent à tout prix ce virus, et l'inoculer à la terre entière car ils sont persuadés que c'est le seul moyen de sauver l'espèce humaine. Pour cela, des milliers vont mourir, des dizaines seront torturés, et de nombreuses vont être tué...

    Je ne suis pas douée pour parler des séries télés, mais ce qui m'intéresse ici c'est que cette série télé est un vrai déclencheur de pensée, d'interrogations aussi.

    Voici ma principale interrogation :

    que faut-il vraiment faire pour, non pas sauver la planète, mais sauver l'espèce humaine ?

    Car le réchauffement climatique est bien plus dangereux pour la survie de l'espèce humaine que pour la planète en elle-même. De nombreuses espèces animales ont déjà disparues ou sont en voie de disparition...

    Evidemment, on peut me rétorquer qu'on fait ce qu'on peut à notre niveau.

    Mon niveau à moi ?

    Je fais mon ménage avec des produits naturels. Je suis chez un fournisseur d'électricité renouvelable. Je limite mes déchets. Je suis dans une banque éthique et solidaire. Je réduis mes déchets, du moins j'essaie. Je surfe sur des moteurs de recherche écolo. Je supprime régulièrement les mails de ma boite mail. Je prône la sobriété heureuse, la consommation locale et la non-consommation. Je mange bio le plus possible. Et j'élève mes enfants dans cette même optique.

    Alors, est-ce suffisant ?

    Est-ce que je fais vraiment ma part ?


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  • Made in France, Benjamin Carle

    En 2013, Benjamin Carle, journaliste de 25 ans, a fait le pari de vivre 1 an 100% français. Ce film documentaire nous relate cette expérience.

    Je dois dire qu'il a pris la chose très au sérieux puisqu'il a commencé par faire venir un expert en origine qualité France, qui a effectué un audit sur son appart.

    Verdict : français a 4,5 %.

    Benjamin a donc fait enlever tout ce qui n'était pas français !

    Le documentaire est plutôt sympa à voir, assez rythmé même si un peu long au final, car Benjamin nous parle de tout : des vêtements bien sûr, de l'équipement ménager (impossible d'avoir un frigo français de nos jours), mais aussi de la musique ou encore du langage (il est allé voir Alain Rey, je trouve ça formidable !!!)

    De plus il nous explique dès le début qu'il va faire cette expérience avec 1800 euros net par mois, dans un 2 pièces à Paris, avec sa copine, que l'on voit à plusieurs reprises. Cela rend la chose assez vivante et de ce côté là c'est donc un film documentaire plutôt sympa à regarder.

    Benjamin Carle a rencontré Arnaud Montebourg, des chefs d'entreprise, Alain Rey, Charles Huet, la fondatrice du site mes courses pour ma planète et j'en oublie sûrement. Cela prouve qu'il a fait un travail très sérieux. En même temps il va chez le coiffeur, demande à la coiffeuse d'où viennent les ciseaux et revient avec des ciseaux français la fois suivante (alors que la coiffeuse est normande ;-)) ; il a effectué un crédit à la consommation ; il se fait tatouer un coq !!!! ; il a décidé de n'écouter que de la chanson française...

    Made in France, Benjamin Carle

    Benjamin Carle m'a donc donné l'impression d'être à la fois un journaliste sérieux et un jeune un peu déjanté mais dont l'expérience l'a sacrément fait réfléchir sur ce qu'il peut faire à son niveau (il est passé des lasagnes toutes faites à la soupe de courge faite maison en automne), il a certainement sensibilisé des personnes de son entourage proche, sans parler de tout ceux qui vont regarder le film.

    C'est un beau travail, difficile et coûteux (il aurait peut être pu se passer d'acheter une montre à 350 euros et un parapluie à 140 euros...), mais sur lequel je pense qu'on peut tous prendre exemple.

    Ah au fait, Benjamin a plus que remporté son Paris puisqu'il est passé de 4,5 % français à 96,9 %.


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  • Avant le déluge, Leonardo Di Caprio

    Si vous avez la sensibilité écolo, vous avez forcément du entendre parler du film "Before the flood" de Leonardo DiCaprio. Il a fait le buzz notamment car il a été disponible gratuitement en streaming pendant 5 jours.

    Et si vous n'avez pas le sensibilité écolo mais que vous lisez ces lignes, c'est que votre sensibilité écolo n'est pas loin ;-)

    Qu'est ce que j'ai appris ?

    Pas grand chose je dirai. Parce que ma sensibilité écolo fait que je savais déjà la plupart des choses montrées du doigt par DiCaprio. Ah si, j'ai appris que Léo avait été nommé "messager pour la paix" par l'ONU. Je connaissais sa sensibilité à lui mais j'avoue mon ignorance sur cet hommage qui lui a été rendu, et qui est la raison de ce film d'ailleurs. Il a parcouru le monde pour voir de ces propres yeux les effets du changement climatique.

    Même si je n'ai rien appris de particulier, certaines images sont quand même choquantes dans le premier sens du terme. Et mine de rien, des piqûres de rappel ça fait toujours du bien.

    Qu'est-ce que j'ai aimé ?

    L'humilité de Léo, qui se fait complètement cassé par Sunnita Narain qui lui rappelle (ou qui lui apprend peut être) que la consommation des américains "nuit complètement à la planète" ou comment la consommation d'un américain équivaut à 34 fois celle d'un indien. J'ai aimé sa réponse honnête "oui, vous avez raison, il est difficile de faire entendre aux américains qu'ils devraient changer leur mode de vie et je pense qu'ils n'y arriveront pas". Les sous-titres en français ajoutent "et je n'y arriverai probablement pas" mais je ne l'ai pas vraiment entendu dire ça...

    J'ai aimé les images aussi, à la fois belles et terrifiantes.

    Qu'est-ce que j'ai moins aimé ?

    Le film n'est pas très long, à peine 1h30 et pourtant je l'ai trouvé un peu longuet. Peut-être justement parce que de mon côté je n'ai pas appris grand chose.

    J'ai moins aimé aussi le fait que ce film paraît ne s'adresser qu'aux américains. Ce qui est bien en soi. Mais pour moi la conclusion de ce documentaire est que les américains sont de très gros pollueurs et ont encore de gros efforts à faire. Contrairement au film "Demain" qui est très optimiste sur toutes les solutions qui existent partout dans le monde (et aussi aux Etats-Unis donc !)

    Qu'est-ce que j'en ai retiré ?

    Malgré mon avis mitigé, j'en ai retiré une chose relativement importante je pense.

    Chaque chose que nous faisons, que je fais au quotidien, pour réduire mon empreinte carbone, vivre sainement, sereinement, éthiquement et écologiquement c'est quelque chose. Mais c'est loin d'être suffisant.

    Il faut prendre le problème au moins un niveau au-dessus. Pour moi ça veut dire militer dans une association, ou encore essayer de faire bouger les choses au niveau de la collectivité locale.

    Et afin que les choses changent vraiment, les industriels, les lobbys et les entreprises devraient eux aussi faire plus que du simple recyclage.

     


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